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Une masseuse hors du commun

A Madagascar, la médecine traditionnelle dépasse parfois notre médecine occidentale.

Première semaine de notre séjour à Madagascar : Alexis, 16 ans, se foule la cheville en jouant au foot avec des enfants en brousse. Nous l'accompagnons à l'hôpital et le verdict tombe : entorse grave, 6 semaines d'immobilisation sans poser le pied au sol. C'est la consternation. Passer le reste du séjour en béquille, c'est être privé de beaucoup d'activités prévues. Nous nous renseignons alors auprès du responsable de notre lieu d'hébergement. Il connait une masseuse compétente. Nous y accompagnons Alexis. Quelle scène étonnante pour nous, européens.

La masseuse nous accueille dans une toute petite maison de deux mètres sur deux mètres: un lit, une table et une chaise. C'est tout le mobilier. Alexis s'assied sur la chaise, moi sur le lit. La masseuse s'accroupit et commence à masse la cheville foulée avec de l'huile de coco. Elle appuie là où ça fait mal. Alexis se retient de crier. Après quelques minutes, la séance est terminée. La masseuse se redresse et prend le temps d'une prière pour son patient. Nous restons silencieux.

Au bout de deux jours de massage, Alexis peut déjà lâcher ses béquilles. Le troisième jour, tout est remis en place. Il ne reste qu'à être prudent encore quelques jours, le temps que l'hématome finisse de se résorber. Nous la remercions chaleureusement et l'assurons également de notre prière. En moins de huit jours, Alexis pouvait de nouveau courir et sauter. La suite du séjour s'annonçait bien.

Et si médecine traditionnelle et médecine scientifique se rencontraient un jour? N'aurions-nous pas tous à y gagner?