Nous sommes des sœurs du Très Saint Sauveur et nous nous situons à Paris dans le 20eme. La communauté est constituée de six religieuses : deux indiennes, une angolaise, une slovaque et deux françaises. La particularité de notre vie communautaire est qu’elle se situe dans une courte durée, un temps provisoire et à ce jour nous avons trois mois de vie ensemble. C’est toutefois une chance et une riche expérience pour chacune.
Les sœurs viennent pour apprendre le français. La difficulté c’est dans un premier temps la compréhension. Nous avons conscience que cette barrière de la langue peut entraîner une souffrance involontaire.
Nous donnons la parole à chacune.
Je trouve que la communauté est ouverte.
C’est un défi, une chance, un enrichissement. Nous vivons la différence culturelle, la différence de l’âge et nous restons lucides, des difficultés il y en a partout. Chacune pense d’une manière différente et il faut respecter la pensée de chacune.
Même si nous représentons un pays, nous ne le représentons pas toujours par notre comportement, notre caractère, tout ce que nous sommes. Il ne faut pas estimer un pays à travers une personne.
Cela m’empêche de me concentrer uniquement sur les problèmes de la France et de l’Europe.
C’est une grande richesse, le monde vient à moi, leur culture est très riche.
C’est une richesse pour la préparation des repas, avoir la possibilité de goûter le goût de chacune. C’est aussi une exigence et parfois une difficulté car il faut gérer les débordements afin de permettre une unité et cela dans une grande liberté.
C’est une ouverture à l’Église universelle, cela élargit ma prière. En ce moment nous prenons le temps de réciter les psaumes, de les goûter doucement ensemble.
Au moment des fêtes, par exemple Noël. Il y a eu un très grand respect entre nous dans la manière de manifester cette fête.
En conclusion nous affirmons que nous vivons à la suite du Christ Sauveur, que nous vivons de la même spiritualité et cela nous aide, nous sommes des sœurs.
Sœur Bernadette
